Arrête ton cinéma!

Time Out London fête cette année ses 20 ans. Pour souligner l'anniversaire, le journal a mis en ligne des extraits de leurs entrevues les plus marquantes. Une source incroyable de "qui a dit?", mais bien trop facile à trouver, puisqu'ils sont tous là. Pour ceux qui ont un problème de jeu et qui voudraient tout de même s'amuser, je laisse seulement l'initiale du nom de famille.

Morceaux choisis:

‘When you train your body and deal with your body, it doesn’t mean you are a homosexual. I don’t want anybody to get the impression I’m knocking homosexuality, I’m not, I don’t give a shit. What I want to do is to make Americans aware that they’re fucked up when they equate everything a person does with some sexual trip. It’s the same with bodybuilding. They think you want to build your body because you have a short cock and you’re ashamed of it.’
(S., 1977)

‘In the ’60s we thought that cinema has to stop for a moment and begin a reflection. The idea was that in a movie you have a story, you have a character, psychology, but you also have the movie itself thinking about cinema, what cinema is.’
(B., 1978)

‘ET, that creature… Two weeks ago I called him an ugly little fuck… and Steven went apeshit.’
(F., 1982)

‘I’ve always felt violence was part of the aesthetic equipment of film. We’re dealing with motion pictures, with movement, chases, fights. Those things lend themselves to cinema very well. To take a moral position on them is ludicrous.’
(D. P., 1984)

‘A white audience didn’t go crazy after seeing “Rambo”. I see no reason why blacks will be rioting in the streets after seeing my film.’
(L., 1989)

‘Truffaut and the others were traitors. Some of Rohmer’s films I liked; at least he has been completely true to himself. But the others didn’t follow through… Maybe it’s too big a word, but I consider them to be traitors.’
(G., 2005)

‘It’s what I’ve said to all these directors who come to me saying, “I’m confused, what can I do?” I say, “Take a little Dogme pill. Relax and nobody will expect anything from you.”’
(Lars von Trier, 2005)

Le Film Society of Lincoln Center organisait il y a peu un panel sur l'état critique de la critique.

Histoire d'y faire participer tout le monde, le centre a donc placé sur son blogue 6 photos et citations censées résumer la rencontre. Avouez que ça fait peu...

“My blog started as a catalog of what I watch. I just watch a lot of films and try to capture everything. -Pascual Espiritu aka Acquarello of Strictly Film School

“The internet makes it much easier for audiences to be educated.”- Jonathan Rosenbaum

“It’s possible for film critics to become advocates for certain types of films.”-David Hudson, Green Cine Daily

“I don’t want to always have to be objective.” - Seong-Hoon Jeong, Cine 21

“I don’t think there’s such a thing as the “average” reader or the “average” viewer.” -Emmanuel Burdeau, Cahiers du cinéma

“Pauline Kael led a national conversation about film, and at a certain point, that all disappeared.” - Kent Jones, Film Comment

À travers ces 6 évidences, un autre problème qu'on devine: quel critique aujourd'hui est capable de parler de son métier sans endormir les foules?
On ricane souvent sur le fait qu'aucun enfant ne rêve de devenir critique...et si on apprenait aussi à faire rêver de ce métier?

Devinette. Qui a prononcé ces bienveillantes paroles? Un indice, il est devenu bien gentil...

All music is beautiful, all film is beautiful. I’ve never been to a movie in my life that I didn’t like. There are some I liked more than others but they’re not all by Tarkovsky, or Godard, or Bresson. I mean, the Wizard of Oz is still my favorite film—how much more classic can a film get?

Le NYTimes annonçait aujourd'hui que le site IMDB allait bientôt offrir gratuitement films et séries télé à visionner sur son site. On parle pour l'instant de 6000 titres à découvrir comme ça, dans le confort de son chez-soi.


Et le bon vieux débat se ré-ouvre: regarder un film sur son écran d'ordi, est-ce encore du cinéma?

Tu as le CH tatoué sur le coeur? Il n'y a rien que tu ne ferais pas pour ton équipe top-chouchou? Tu as déjà eu des pensées émues pour tous ces K dans les noms de joueurs? Tu te repasses parfois, dans le creux de la nuit, des vidéos de pépé Richard, ça t'aide à dormir?

Et tu sais bien sûr qu'un film va bientôt être tourné sur le centenaire du Canayen.

Alors, tu ne croiras pas ta chance. Les 16, 17 et 18 septembre prochains, tu pourras faire partie de l'histoire. Cité-Amérique, TVA films et les Canayens cherchent des figurants pour participer (comme spectateurs, faut pas rêver non plus) à des scènes de matchs, avec l'édition actuelle du CH.

Tu a juste à te présenter un ou les 3 jours, de 12h à 18h30 au Centre Bell (via l'entrée du cours Windsor, rue de la Gauchetière). Des prix seront également tirés chaque jour.

Plus d'info au: www.canadiens.com

Ne me remercie pas, l'ami, c'est tout naturel.

Parce qu'ils sont très sympathiques, les gens du BFI, mieux connu sous le doux nom de British Film Institute ont décidé, dans le cadre de leur 75e anniversaire, de lancer un appel à tous en nous posant cette simple question : Si vous deviez choisir un film à léguer aux générations futures, lequel serait-ce?

De leur côté, Juliette Binoche a choisi The Sacrifice de Tarkovsky, Cate Blanchette, Stalker Terence Davies, Kind Hearts and Coronet, Leslie Phillips Empire of the Sun de Steven Spielberg, Sir Roger Moore, Lawrence of Arabia, Chiwetel Ejiofor, Dr Strangelove, Michael Nyman, Silent Light de Carlos Reygadas, Simon Pegg, Raising Arizona et Paul Greengrass La bataille d'Alger.

Du mien, je léguerai dans ma grande générosité Citizen Kane d'Orson Welles. Classique, oui, mais aussi tellement moderne, brillant, époustouflant, à mettre sous tous les yeux...

À noter, on peut laisser ses résultats sur le site du BFI (les 10 films qui émergeront seront projetés dans différentes salles britanniques, ce qui, il faut bien le dire, nous fait une belle jambe). Mais on peut aussi les laisser ici, histoire de s'amuser un peu.