samedi, octobre 31, 2009

 

HAPPY HALLOWEEN

Le mois prochain, lors d'un gala, le roi de la série B, le pape du Z, le héros du low-budget, le scénariste-producteur (notamment du Dementia 13 de Coppola ou du Boxcar Bertha de Scorsese)-acteur-réalisateur-distributeur de 83 ans Roger Corman recevra un oscar honorifique.

Et pour fêter les morts, voilà que le NY Post annonce également que l'insatiable créateur sort un nouveau lapin de son chapeau: Splatter, une série de webisodes interactifs dans lequel un rocker mort reviendra hanter les vivants et dont l'on pourra nous-même choisir la prochaine victime. La série se voit ici, chaque vendredi jusqu'au 13 novembre.

À noter, c'est l'ami Joe Dante qui réalisera les épisodes.


samedi, octobre 24, 2009

 

25 ANS, DÉJÀ

Michel Boujut, saint patron de la critique, disait : "Une autre façon, plus directe, plus vraie et moins emmerdante, de parler des films: dire pourquoi ils nous font battre le coeur". Quand un critique se prête au jeu, se met à nu, les textes deviennent souvent magnifiques. Comme celui de Marc-André Lussier, paru cette semaine dans La Presse, hommage sensible, direct et authentique à François Truffaut, disparu cette année depuis 25 ans. Un texte qu'il fallait souligner.

"Il pleuvait à boire debout. Une fraîcheur d'automne à vous transpercer l'âme et le corps. Alors qu'en ce mercredi de fin d'octobre, Paris s'anime sur la place de Clichy, le cimetière de Montmartre, tout juste à côté, reste tristement désert. Même si je fréquente rarement ce genre d'endroit, j'ai ressenti le besoin de m'y rendre aujourd'hui. Pour honorer une dette de reconnaissance". La suite

Ajout: Libération a aussi mis en ligne le texte original que publiait Serge Daney au lendemain de la disparition de Truffaut, "Un homme qui aimait les films".

jeudi, octobre 22, 2009

 

And now, for something completely different

vous pardonnerez ce bref changement d'obsession. Je l'ai écoutée 10, 50, 5000 fois et toujours les mêmes frissons...

Imaginez: cette voix, un plan-séquence, des grands espaces...mmmhhh


 

PLAISIR COUPABLE

Entourage, c'est mon plaisir coupable. Le genre dont je peux me gaver en une soirée, armée de nutella et de grosses chaussettes, le délicieux sentiment d'être en train de pécher flottant dans l'air. La série produite par HBO qui relate les aventures d'un jeune hunk d'Hollywood est à mon univers ce que la porno doit être aux amateurs d'érotisme: quelque chose de cheap, de vulgaire, de clinquant et d'incroyablement efficace.

Sauf que jusqu'ici, jusqu'à cette saison 6 maudite, la plongée dans les dorures hollywoodiennes, les jeux de coulisses d'un cynisme impayable, les tractations entre agents (Ari Gold: on a pas encore fait mieux comme personnage), les décisions de studios qui dépensent des milliards comme nous des cennes noires, les projets de films qui volètent partout comme des mouches noires faisaient plus que largement avaler la pilule.

Et vue la fin de la saison 5 (Gus Van Sant ET Martin Scorsese y faisaient les caméos les plus jouissifs de l'histoire de la télé américaine), la 6 s'annonçait encore plus excitante. Mais voilà: rien. La saison 6 n'est qu'un exemple de grosse paresse sans invention, sans imagination, sans travail. Du gruau instantané quand on voulait une tarte aux pommes. Certes, les guest s'y ramassent encore comme des feuilles mortes (Jay Leno, 50 Cent, Mark Wahlberg - producteur de la série -, Zac Efrib, Matt Damon et Bono), certes, le toc luxueux de l'usine à rêves est encore partout, mais l'impression d'un phénoménal gâchis, d'un grand rien fait à la va-vite, reste vive. Et sans intrigue, on voit très bien les limites des talents d'acteurs de plusieurs... Je voulais du porn, on m'a donné Bleu nuit.

 

DAVID LYNCH INTERVIEW PROJECT: CLINTON

Un nouvel extrait de la formidable série The Interview Project produite par l'ami Lynch et réalisée par son fils Austin. L'idée? Faire le tour des États-Unis et récolter 121 capsules qui présenteront avec sincérité et authenticité les différents visages de l'Amérique. Clinton en est un peu banal. Un morceau de robot à qui identifiera l'improbable accent!


dimanche, octobre 18, 2009

 

NOEL EN OCTOBRE















C'est en principe le 25 décembre prochain que The Imaginarium of Dr Parnassus, petite merveille baroque de fantaisie, d'imagination et d'inventivité concoctée par le cerveau fou de Terry Gilliam prendra l'affiche par chez nous. Pile pour Noël, donc. Pile quand personne ou presque ne va au cinéma, trop gavé par les excès. Mais c'est une autre histoire.

Sur le site The Auteurs, on se paye un petit détour par les différentes affiches conçues pour la chose à travers le monde: Angleterre, Corée, Espagne, France... Les plus belles? L'Angleterre (la dernière à droite) et la Corée (en haut à gauche au milieu). Avec la chance qu'on a, on aura sûrement celle de gauche...

vendredi, octobre 16, 2009

 

ALWAYS AND FOREVER

Watch the Monty Python Reunion LIVE on IFC.com, October 15, 2009 - IFC.com

Un Q&A (ou T&A ou DN&A) avec les Python, à New York, pour fêter leur 40 ans de carrière (le fun commence après 1 minute)

 

LA QUOTE DU JOUR

Que les cinéastes aiment la télé, rien de bien nouveau là-dedans. Cassavetes, lui-même, Aldrich, Lynch, Tarantino...: on ne compte plus ceux qui ont tâté avec la même inspiration du petit écran. Au tour maintenant, plus étonnant peut-être, de Peter Greenaway de professer dans une entrevue à Moving Image Source son amour...pour CSI Las Vegas. Déjà, ça part mal.

Do you actually watch CSI?
Not so much now; I think the whole thing has rather faded and is not as good as it used to be. But certainly the Las Vegas version; I was a really avid watcher. I like the methodology: following a blood trail and marking every spot. The whole business about forensic investigation, and I suppose my film is a sort of forensic investigation. But I think especially the Las Vegas version—maybe the first two series—were extremely well-written and remarkably acted without virtuosity. I think the series has inevitably, deeply deteriorated now. I think Tarantino directed an episode, didn’t he? I’d like to be asked to do one.

Mais c'est quelques lignes plus bas que les choses se gâtent, lorsque lorsque M. Baby of Mâcon ajoute : "I don’t like cinema very much; I don’t think I ever really have liked cinema". Ou comment faire passer au cinéphile l'envie d'écouter cet homme, au demeurant passionnant...


lundi, octobre 05, 2009

 

COUP DE MOU

Steven Soderbergh aurait-il un coup de mou?

À la lecture de ce passionnant entretien qu'il accordait aux Inrocks, on peut se poser la question:
"Prenez Godard. Il a fait, et continue de faire, des choses très intéressantes, dont je ne soupçonnais même pas l’existence avant qu’il ne me les montre. Son dernier film, Notre musique, est une merveille d’inventivité, alors qu’il a plus de 70 ans. Mais combien de gens apprécient cela ? Les spectateurs sont habitués à une grammaire, à un langage, et dès qu’on leur montre autre chose, ils refusent. C’est triste mais c’est ainsi. Une des raisons pour laquelle je prépare ma sortie, c’est que je me vois proche de la ligne d’arrivée. Je ne vois pas ce que je peux encore faire de neuf."

Moins flamboyant qu'un Tarantino mais plus que les Coen, moins décalé que Paul Thomas Anderson mais plus que Gus Van Sant, plus prolifique que tout le monde, Soderbergh fait pourtant tout autant partie qu'eux de cette génération qui bouleversa le paysage du cinéma américain dans les années 90. Mais c'est contrairement à ses collègues qu'il a construit son oeuvre sans souci apparent d'unité, en tout cas de style (The Limey, Ocean's Eleven, Solaris, Bubble, The Good German, Che, The Girlfriend Experience...) pour peut-être devenir un des auteurs les plus riches de notre époque, un de ceux qui tournent autant qu'ils réfléchissent à leur art avec acharnement.

Réussis ou pas, ses films sont en tout cas, chacun à leur façon, de nouvelles pierres posées sur l'édifice de l'inventivité, faisant continuellement avancer les choses sur le bon vieux principe de l'essai-erreur. Le savoir "fatigué", taraudé par l'idée qu'il n'aurait rien de neuf dans sa besace, a quelque chose d'inquiétant. Mais sachant que dans la même entrevue, l'homme ne peut s'empêcher de vendre la mèche de ses 3 prochains projets (une comédie musicale autour de Cléopâtre en 3D!, une biographie de Liberace et Knockout, un thriller), la vitalité du cinéma américain a peut-être encore de beaux jours devant elle. Il ne faut jamais crier au loup.

vendredi, octobre 02, 2009

 

LE CINÉMA EST PARTOUT

Lue aujourd'hui ici, cette description très pertinente de la différence fondamentale entre Sarkozy et Obama:

"Les personnalités très différentes des deux présidents entrent parfois en collision : Obama, souriant mais distant, traite Sarkozy comme l’un de ses nombreux "presque égaux" sur le continent européen, tandis que Sarkozy, l’homme des claques dans le dos, aime à appeler le président américain son "pote", sans que cette faveur ait jamais été suivie de retour. Lorsqu’ils sont tous deux ensemble sur l’estrade, comme en juin dernier, à l’occasion des commémorations du débarquement de Normandie, on croirait assister à une scène où Joe Pesci, l’acteur des rôles de durs à cuire râblés, tout en tics et en attitude, donne la réplique à Denzel Washington, tout en dignité et en réserve."

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