mardi, juin 30, 2009
Oscar revampé
On résume: une pagaille de films concourant à la statuette qui vont faire grincer des dents, c'est garanti, ces hommages souvent si émouvants aux vieilles gloires d'Hollywood dégagés (les rides en HD, ce n'est pas joli) et de la musique, seulement si elle est bonne (et dieu sait que les goûts de l'Académie en la matière ont déjà convaincus): on risque encore de rigoler en 2010.
vendredi, juin 26, 2009
Hommage kitsch
Michael, c'était aussi ça....
mercredi, juin 24, 2009
LE PROJET LE PLUS ÉTRANGE DE L'ANNÉE
Réalisé par les frangins en 1984, alors qu'ils venaient de rencontrer Sam Raimi (amusez-vous à comparer leurs plans en caméra subjective au ras du sol dans Blood Simple et Evil Dead), le film marquait l'entrée des Coen dans le monde du cinéma avec éclat: premier plan-hommage à The Killers de Siodmak, film noir repeint avec de bons gros pinceaux gore, Frances McDormand qui se réinvente en femme fatale du sud, le Texas, la moiteur, l'inspecteur trop gros pour sa voiture, le patrons de bar enterré vivant, les références à Hitchcock... Que de l'excellent qui se suffit amplement à lui-même!
lundi, juin 22, 2009
Trop d'histoires?
"Let's crunch some hypothetical numbers. Take a media-aware person of, say, 30 years of age. Call him Ollie Overwhelmed. When Ollie's great-grandfather was 30 he had perhaps seen 2,500 hours of audio-visual narrative (plot). His grandfather, age 30, had seen about 10,000 hours. His father had seen 20,000 hours. Ollie in 2009, age 30, has seen approximately 35,000 hours of audio-visual narrative. These are not hard numbers. I've read no polling to this effect. But this seems about right.
That's 35,000 hours of plot. Movies, television shows, cartoons, streaming video, YouTube clips. Storylines long and short: teen comedies, soap operas, love stories, crime shows, historical dramas, special-effects extravaganzas, horror, porn, highbrow, lowbrow, hour after hour, day after day, year after year. That's a lot of narrative. It's exhausting."
Selon l'auteur de Taxi Driver, Hardcore ou Raging Bull, l'originalité qui a toujours été une denrée rare deviendrait encore plus précieuse et le boulot de scénariste une véritable sinécure. Comment surprendre quand tout est déjà raconté, sous 45 formes différentes? Et surtout, comment espérer que le cinéma se sortira indemne de cet appauvrissement généralisé? Mais l'attaque de Schrader laisse songeur: trop d'histoires peuvent-elles vraiment tuer les histoires? Ou faut-il tout simplement admettre une bonne fois pour toutes que le langage cinéma a sa propre langue et qu'il nous faut apprendre à l'écouter?
dimanche, juin 14, 2009
J-1
L'idée toute simple: 24 heures de cinéma gratuit à la Cinémathèque, pour tous
L'occasion? : fêter en grand les 30 ans de 24 Images en venant se rencontrer autour de ce qui fait de nous un nous: le cinéma
Ca commence samedi le 21 juin, à10h dans la salle Claude Jutra. Avec Du court, du long et autant de plaisirs
10 h: The Cat Came Back de Cordell Barker
L’Enfant lion de Patrick Grandperret
12 h: Le Loup gris et le Petit Chaperon rouge de Garri Bardine
Modern Times de Charlie Chaplin
14 h 15: Le Concours de chef d’orchestre (Lederkonkurrence) de Lejf Marcussen
Jour de congé de Carole Laganière
Cléo de 5 à 7 d’Agnès Varda
16 h 30: The Boy Who Saw the Iceberg / Le garçon qui a vu l’iceberg de Paul Driessen
Les Trois Couronnes du matelot de Raúl Ruiz
19 h: RENCONTRES SUR UNE TABLE D’OPÉRATION (quatre films muets surréalistes)
Le Rêve des marmitons de Segundo de Chomón,
Non... Tu exagères (Now You Tell One) de Charley Bowers, Harold L. Muller,
Sur un air de charleston de Jean Renoir,
Un chien andalou de Luis Buñuel, Salvador Dali,
20 h 30: Piwi de Jean-Claude Lauzon
Au clair de la lune d’André Forcier
22 h 45: Metamorphosis de Barry Greenwald
Här är karusellen / Revolver de Stig Bergqvist, Martti Ekstrand, Jonas Odell, Lars Ohlson
Tetsuo de Shinya Tsukamoto
00 h 30: Les Quatre Voeux du vilain et de sa femme de Michel Ocelot
Old Orchard Beach P.Q. de Michèle Cournoyer
Freaks de Tod Browning
2 h: The Curse of the Voodoo Child de Steven Woloshen
Leningrad Cowboys go America d’Aki Kaurismäki
3 h 45: The Greatest Man in Siam de Shamus Culhane
Sweet Sweetback’s Baadasssss Song de Melvin Van Peebles
6 h: Dehors novembre de Patrick Bouchard
Reservoir Dogs de Quentin Tarantino
The Big Snit de Richard Condie
Et même en prime? Des projections tout aussi gratuites d'autres merveilles, cette fois en 16mm, sur la terrasse du Café-bar!
21 h: Coney Island de Fatty Arbuckle
Laurel and Hardy Comedies: Big Business de James W. Horne
The Immigrant de Charlie Chaplin
Max à Monaco de Max Linder
22 h 30: Le poulailler des temps perdus de Franco Battista et Stéphane Dupuis
22 h 45: Le Soupirant de Pierre Étaix
0 h 05: Rhapsody in Two Languages de Gordon Sparling
Au bout de ma rue de Louis-Georges Carrier
Impressions of Expo 67 / Objectif Expo 67 de William Brind
Free Fall d'Arthur Lipsett
0 h 45: Rouli-roulant de Claude Jutra
1 h: Chérie, ôte tes raquettes d'André Leduc
1 h 20: A Night at the Opera de Sam Wood
2 h 50: Québec USA ou L'invasion pacifique de Claude Jutra et Michel Brault
3 h 20: Young Frankenstein de Mel Brooks
On résume: 24 heures de cinéma gratuit, à la Cinémathèque, ce samedi 20, à partir de 10h, pourquoi dire non?
jeudi, juin 04, 2009
LA BÊTE ARRIVE
Être juste devant J’ai tué ma mère, premier long par trois primé lors de la dernière Quinzaine des réalisateurs, c’est tenter de voir l’objet le plus nettement possible, refuser d’entendre les trompettes de la renommée sans non plus céder à l’envie malsaine de faire du film un bouc émissaire. Alors, il faut reconnaître. La maturité étonnante d’une jeune homme de 20 ans d’abord, qui a su dompter la bête journalistique avec sagacité. Son talent certain aussi à écrire des dialogues qui sonnent justes, qui ne ratent jamais la cible, qui s’emplissent habilement de non-dits pour peser encore davantage. Et encore son pouvoir de conviction : avoir réussi à faire embarquer Anne Dorval dans ce projet un peu fou, l’avoir poussée sur les chemins du doux-amer comme pour encore mieux la révéler, ce n’était pas à la portée du premier venu. Drôle, émouvante, inattendue, c’est à elle d’ailleurs qu’il a réservé un morceau de choix : maman au bout du rouleau, méprisée par son fils, elle explose dans la dernière bobine. Là encore, les dialogues savent révéler beaucoup plus qu’ils ne disent : la mère craque, le volcan explose sous la pression, la rage est pure.
Mais il faut aussi regarder le reste. Ce qui bloque. Ce qui fait barrage à un vrai enthousiasme. Les références (Wong Kar-wai, Truffaut, Pierre et Gilles, Musset, Maupassant, Cocteau…après la mère, il lui faudra aussi accepter de tuer les pères) et le symbolisme (une vitre explose quand le monde du jeune homme s’écroule!) écrasants et malhabiles. Le scénario de court-métrage étiré en boucle qui répète ad nauseam une scène séminale alors que rien ne ressemble plus à une engueulade avec maman qu’une autre engueulade avec maman. Le récit enfermé sur lui-même qui refuse toute prise directe avec le monde qui l’entoure. Pas de sous-texte, pas de hors-champ dans J’ai tué ma mère, le bobo qu’on gratte jusqu’à l’écoeurement envahit tout l’écran. Mais aussi, et surtout, cette mise en scène faisant du sempiternel ralenti une arme bien lourde, accumulant les cadrages spécieux et les effets de style maniérés, rythmée au petit bonheur la chance par un montage sec et baignant dans une photographie terne et granuleuse nuisant sérieusement au charme de l’entreprise.
Non, J’ai tué ma mère n’est pas un chef d’œuvre. Les trompettes de la renommée ont rugi trop vite. Car si le premier long de Xavier Dolan est certes un bel exercice d’écriture, il nous montre aussi à voir un cinéaste en train de faire ses armes de metteur en scène. Et quand le chemin est encore long, rien ne sert de courir….
lundi, juin 01, 2009
Ich bin Bruno!!
En avant goût, toujours classe, du prochain film de Sacha Baron Cohen, à sortir par ici le 10 juillet...