vendredi, février 15, 2008

 

Jouer Ponette

Victoire Thivisol avait 4 ans en 1995. Petite bouille qu’on voulait croquer, grands yeux noisettes avides et pleins. Sous le regard de Jacques Doillon, Victoire est devenue Ponette, petit bout de bonne femme amenée à composer avec la mort de sa mère. Dieu qu’on avait pleuré devant Ponette. Dieu qu’on avait loué la performance, le naturel, le charisme de la petite Victoire. La Mostra de Venise aussi avait craqué, lui remettant son prix d’interprétation féminine en 1996.

Avant Ponette, on savait déjà Jacques Doillon particulièrement à l’aise devant l’enfance (Un sac de billes, La drôlesse, La fille prodigue). Mais avec Ponette s’est passé quelque chose d’exceptionnel, presque un miracle. Car peut-on vraiment considérer une fillette de 4 ans comme une actrice? À cet âge-là, n’est-on pas encore à cette frontière floue où le jeu et le réalité ne sont pas si différents, ne croit-on pas encore de toutes ses petites forces aux mondes imaginaires.

Alors comment Doillon a-t-il pu tirer de Victoire ces scènes bouleversantes, qui déchiraient le cœur? C’est à cette intéressante question que se frotte Jouer Ponette, de la documentariste québécoise Jeanne Crépeau.

Sorte de making-of original et décalé, Jouer Ponette donne donc à voir ce drôle de travail entre une actrice et un metteur en scène, entre une petite fille et un adulte. Fondé sur les archives vidéo en noir et blanc du tournage, le film avance précautionneusement sur les traces de cette alchimie si particulière. N’utilisant ni voix-off, ni interview, Jeanne Crépeau colle alors sur ces images quelques commentaires et observations écrites, entre ironie et tendresse pure, par lesquels elle tente de mettre exactement le doigt sur ce que peut bien être la création.
Le procédé est parfois lourd, trop didactique. Mais Jouer Ponette, par son approche sensible et empathique, par sa sincérité aussi (parfois les larmes pointent, comme les impatiences) est un document aussi captivant que généreux.

Comments:
Quant à moi, un réalisateur dirigeant l'enfance est un grand maître.
 
Jacques Doillon a annulé sa participation aux Rendez-vous.
 
NO SHAME
-je plogue mon film-

Le cèdre penché (avec viviane audet et marie neige chatelain)

aux rvcq, salle Claude-Jutra
ce vendredi, le 22 fév, à 17h15 (je sais, je sais...)
 
Ce que j'aimerais le voir ce cèdre penché. Une sortie dvd est prévue?

En passant, juste comme ça, je suis celui qui a conseillé à Tommy de s'essayer pour l'affiche de ton prochain bébé (comme tu l'avais annoncé sur myspace). Si tu le replace.
 
Raf, si tu lis ceci, y a-t-il une sortie prévue un jour pour le Cèdre ? Cela dit, j'y vais vendredi.
Jean B.
 
le cèdre n'est pas en règle avec l'uda
ainsi aucune sortie de prévue
ni télé, ni dvd, ni rien

mais j'ai eu vent d'une petite ouverture côté uda cette semaine, on se croise les doigts

sinon ce film sera vouer aux limbes encore longtemps

jason, oui tommy m'a fait une belle maquette, on verra ce que ça donnera, merci pour ça.
 
voué
 
Bonjour Helen, je voulais vous dire que j'apprécie beaucoup votre site, que j'ai mis en lien sur le mien :
http://jaimeregarderlesfilms.blogspot.com/
Au plaisir de vous lire
 
Vachement compliquée l'uda ç'a l'air...
 
Bonjour Sylvain et bienvenue dans notre joyeuse troupe.
 
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