mardi, janvier 26, 2010

 

Cannes in Wonderland

C'est donc l'ami Tim Burton qui tiendra l'un des rôles les plus convoités de la planète cinéma du 12 au 23 mai prochains: président du jury du 63e Festival de Cannes. Une excellente nouvelle tant la personnalité de l'homme aux bobines d'argent semble insaisissable et fantasque. De quoi se régaler avec les prévisions, donc.

Parlant de ça, Cannes ne serait pas Cannes sans la tonne de rumeurs et autres "oui, peut-être, ce serait quand même fou" qui le précèdent. Qui sera du jury? Qui fera l'ouverture? Qui sera en compétition? Impossible à savoir, évidemment, mais depuis quelques semaines, certains noms associés à des projets achevés ou en voie de l'être émergent en tout cas tranquillement, . Parmi eux, on parle déjà de:
Sofia Coppola et son Somewhere où Benicio del Toro jouera la star hollywoodienne en plein désarroi existentiel, sur la musique de Phoenix
Alejandro Gonzales Inarritu: deux amis d'enfance se retrouvent alors que l'un est devenu dealer, l'autre flic...Javier Bardem est de la partie de ce Biutiful dont la trame sent quand même le réchauffé
James Gray: révélé par Cannes, l'homme du néo-noir saura-t-il trouver sa place sur la croisette alors qu'il délaisse son genre fétiche pour suivre une expédition de recherche d'un colonel disparu dans les années 20 dans The Lost City of Z. L'adaptation du bouquin de David Grann et la présence de Brad Pitt pourraient aider.
Terrence Malick: les années 50, 3 garçons en apprentissage, Brad Pitt et Sean Penn: The Tree of Life a de quoi séduire. Mais on l'attend depuis si longtemps que les doutes sont permis
Paolo Sorrentino: Il Divo avait fait son petit effet. This Must be the Place, 1er essai de l'italien en anglais sur les déboires d'une rock-star (Sean Penn) en quête de l'assassin de son père pourrait aussi flasher
Anton Corbijn: The American, récit du dernier contrat d'un assassin (Clooney) sera-t-il aussi stylé que Control? A voir...
Abbas Kiarostami: un écrivain, une jeune femme française (Juliette Binoche), l'Italie: Copie conforme a ses atouts
Jean-Luc Godard: Socialisme, où Patti Smith vient faire de jolis tours, marquera-t-il le retour du seul vrai enfant terrible de la Croisette?
Jia Zhang-ke: l'un des cinéastes les plus brillants du moment viendra-t-il faire son tour solo avec The Age of Tattoo ou avec ses camarades du film collectif Moving the Arts (Atom Egoyan, Hal Hartley, Laetitia Masson...)
Abdellatif Kechiche: sa Vénus noire est en tout cas un des films français les plus attendus de l'année. Et voir un film de Kechiche en compétition cannoise serait non seulement une première, mais une première amplement méritée
Sylvain Chomet: une animation hommage à Tati, sur un scénario dudit grand homme, L'Illusionniste promet beaucoup beaucoup
Lynne Ramsay: l'écossaise auteure de Morvern Callar saura-t-elle se tirer avec les honneurs de cette histoire de mère (Tilda Swinton) d'un élève coupable d'une fusillade dans une école dans We Need to Talk about Kevin?
Ken Loach: voir le grand cinéaste et son scénariste Paul Laverty se plonger dans le bourbier irakien dans The Route Irish intrigue pour le moins. Une nouvelle palme d'or en vue?
Aleksandr Sokurov: le cinéaste revisite le mythe de Faust: attention, gros morceau
Béla Tarr: à moins de déception majeure, l'hongrois et son Cheval de Turin devrait sûrement être de la fête.

Comments:
WOW

si tout ce beau monde se retrouverait en "compétition", ce serait une croisette cannoise de premier choix!

lynne ramsay aurait donc enfin terminé son film, ça fait quelque chose comme 6 ans qu'elle travail dessus...

le james gray m'intrigue vraiment beaucoup...

j'ai aucun doute sur l'inévitable chef-d'oeuvre que va nous pondre terrence malick. malick est comme kubrick, tout ce qu'il fait est un nouveau chef-d'oeuvre, même son sous-estimé "the new world" a fini par faire les tops'00 de beaucoup de monde...

et que dire d'un nouveau sokurov, béla tarr!

dommage que nous soyons obligé d'attendre au moins un an avant de voir quelques un de ces films...
 
Je trouve marrant que Sorrentino offre un rôle à Sean Penn alors que ce dernier lui a donné un prix alors qu'il présidait le jury de Cannes.

Au sujet de Tarr, j'ai lu dans les Cahiers il y a quelques années qu'il s'agirait de son dernier film parce qu'il en a marre de la « connerie ».

Belle liste en effet, tout cela est fort prometteur.
 
Ça manque cruellement de diversité cette liste. Je n'ai pas de difficulté à croire que Godard, Sokurov et Zang-ke ne feront qu'une bouchée de ces beaux films prétentieux d'hommes mûrs et ô combien sérieux.

Inarritu (Biutiful? un autre titre supposément profond?), Pitt, Pitt, Penn, Penn, Clooney? YAWN.

Désolé pour la montée de lait.
 
Pourquoi douter de Malick parce qu'on l'attend depuis si longtemps? En terme de productivité, c'est pas Woody Allen mettons...

Sinon, ça fait du très beau monde indeed.
 
@Simon, c'est vrai qu'il y a de drôles de coïncidences :)
@cinématographe: c'est que les rumeurs, toujours elles, les coquines, disent que le film est repoussé depuis des lustres parce qu'il ne serait pas tout à fait au point...À mon avis, ça ne fait que donner des raisons de plus d'être curieux!
 
je crois que la sortie du nouveau malick est toujours repoussée parce que malick est apparemment ultra-perfectionniste au montage et prend ton son temps...de plus, le film devrait (selon les rumeurs) être distribué en simultané avec un documentaire de malick destiné pour les écrans imax.
 
Oui, comme dit D., Malick est un fou du montage, comme Kar-Wai, ils passent pas mal de temps à peaufiner. Et ça paraît, Malick reste pour moi le meilleur monteur américain (avant la mme de Scorsese dont j'ai oublié le nom).
Il y a aussi le fait qu'il travaille sur deux films en même temps, ça doit pas aider. Malick en imax, ça fait rêver quand même.
 
J'ai bien peur qu'on n'ait pas droit à un nouveau James Gray cette année à Cannes... puisqu'il n'est même pas encore tourné. En 2011 peut-être ?
 
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