dimanche, novembre 29, 2009

 

Mes hommages, M. Carle



Des funérailles nationales auront lieu ce samedi 5 décembre.

samedi, novembre 28, 2009

 

IL EN FAUT TOUJOURS UN POUR COMMENCER

Ce livre à la très jolie couverture, on ne le verra peut-être jamais arriver ici. Ou peut-être que si. Allez savoir. Le monde de la distribution des bouquins de cinéma au Québec a ses raisons que la raison ne connait pas. En attendant, on peut lire cet article de The Independent où il est question de cet ouvrage du britannique Geoffrey Macnab, Screen Epiphanies. L'idée toute simple? Aller cogner à la porte de grands réalisateurs pour leur demander quel film les avait fait entrer en cinéphilie (oui, on y entre comme en religion) et pourquoi.

De Danny Boyle (Apocalyspe Now: "That was the moment when everything suddenly made sense") à Mira Nair (La Jetée: "It crystallised that this would be possible for me, too. This I understood") en passant par Lars Von Trier (Barry Lyndon: "Watching Stanley Kubrick's Barry Lyndon is a pleasure, like eating a very good soup"), Paul Schrader (Pickpocket: "I saw it and I was extraordinarily impressed in a way that it took me a while to figure out why.") ou Martin Scorsese (The Red Shoes : "It is a film that I continually and obsessively am drawn to"), chacun y va de son anecdote pour essayer de raconter cette expérience particulière, presque mystique, du moment où ils sont tombés amoureux du cinéma.

Si le chemin avait été pavé par Singing In The Rain, Cabaret, Monty Python and the Holy Grail ou Some Like it Hot, la vraie rencontre a été pour moi Pulp Fiction. Un moment étrange mais fondateur où pour la première fois, je sentais que le film était fait pour moi à 100%, où j'avais l'impression de comprendre intimement toutes ses dimensions (politiques, ludiques, esthétiques) où, comme le dit Boyle, tout s'imbriquait et faisait sens.

Et vous, ce choc de la première fois, il est venu d'où?


mardi, novembre 10, 2009

 

10 ANS ET TOUTES SES DENTS

Allez, il faut s'y mettre. Le siècle a presque 10 ans, c'est le temps de sortir les listes. Impossible d'être exhaustif dans l'exercice, quelques souvenirs sont déjà flous, j'y vais donc par bribes, tops multiples et personnels et autres petits bouts.
Pour le top de 2009, on attend la fin de l'année, il manque certains gros morceaux. Mais pour 2000-2008, ça commence comme ça


Les documentaires de la décennie: le début de siècle du réel?
Être et avoir de Nicolas Philibert
The Fog of War d'Errol Morris
10e Chambre, instants d'audience et La vie moderne de Raymond Depardon
Les glaneurs et la glaneuse et Les plages d'Agnès de Mlle Varda
Pour un seul de mes deux yeux d'Avi Mograbi
L'avocat de la terreur de Barbet Schroeder
Elle s'appelle Sabine de Sandrine Bonnaire
Man on Wire de James Marsh
Adagio pour un gars de bicycle de Pascale Ferland
L'encerclement de Richard Brouillette
Tyson de James Toback
Red Race de Chao Gan
Capitalism, a love story de Michael Moore

Les auteurs de la décennie: du sérieux
Gus Van Sant: Elephant, Gerry, Last Days et Milk dans le même 10 ans, ça vous pose un cinéaste
Abdellatif Kechiche: La faute à Voltaire, L'esquive et la Graine et le mulet. Feuille de route impeccable
Jacques Audiard: Sur mes lèvres, De battre mon coeur s'est arrêté, Un prophète: le cinéma français a découvert le genre
Michael Haneke: La pianiste et Caché, sans discussion
Les Dardenne: Le fils, L'enfant...et en trichant un peu Rosetta (1999), la trilogie est parfaite.
Clint Eastwood: Mystic River, Million Dollar Baby, Flags of Our Fathers / Letters from Iwo Jima, Changeling..et le cinéma américain est redevenu classique

Les rescapés de la décennie
Les années 90 avaient été leur terrain de jeu, mais malgré quelques déconvenues, les Coen (The Man who wasn't there, No Country for Old Men) et Tarantino de justesse (Inglourious Basterds) auront aussi laissé leur patte sur les 00's.

Les auteurs québécois de la décennie
Louis Bélanger: Post Mortem et Gaz Bar Blues, comme tout ça est beau, comme tout ça est vrai.
Robert Morin: Petit Pow Pow Noël et Papa à la chasse aux lagopèdes: tout, sauf du cinéma de papa.
Les ovnis québécois de la décennie
Jimmywork de Simon Sauvé
À l'Ouest de Pluton de Myriam Verreault et Henry Bernadet

La trilogie de la décennie
Lord of the Rings de l'ami Jackson, quoi d'autre?

Les femmes de la décennie
Claire Denis, surtout pour Trouble Every Day
Pascale Ferran et Lady Chatterley
Marjane Satrapi et Persépolis
Céline Sciamma et La naissance des pieuvres
Claire Simon et Les bureaux de Dieu
Catherine Hardwicke et Thirteen

Ceux qui ont fait rire la décennie
Ricky Gervais et Tina Fey pour le petit, Sacha Baron Cohen et Van Damme dans JCVD pour le grand écran

Les beaux films de la décennie, pas de classement, juste ce qui émerge, comme ça. L'écume, donc...
Dancer in the Dark de Lars Von Trier
Fast food, fast women d'Amos Kollek
In the Mood for Love de Wong Kar-wai
The Yards de James Gray
Moulin Rouge de Baz Luhrmann
No Man's Land de Danis Tanovic
24 Hour Party People de Michael Winterbottom
Ma mère de Christophe Honoré
25th Hour de Spike Lee
Lost in translation de Sofia Coppola
L'homme sans passé d'Aki Kaurismaki
Sweet 16 de Ken Loach
Chicago de Rob Marshall
La mala educacion de Pedro Almodovar
Election et Vengeance de Johnnie To
History of violence / Eastern Promises de David Cronenberg
United 93 de Paul Greengrass
Little Children de Todd Field
Mysterious Skin de Gregg Araki
Le petit lieutenant de Xavier Beauvois
Flandres de Bruno Dumont
Still Life de Jia Zhang ke

Et pour finir, last but not least: mes deux meilleurs, impartageables, inégalables de la décennie
Keane de Lodge Kerrigan
Mulholland Drive de David Lynch

Finalement, pas pires, ces 10 ans...

samedi, novembre 07, 2009

 

OCTOBRE

Octobre. Pour certains, c'est le mois du froid qui s'installe, des chaussettes à ressortir, de la grippe qui arrive. Pour d'autres, c'est le coeur du sujet, le vif de la saison, le mois où l'on emmagasine de quoi tenir. Et enfin, pour quelques rares, c'est un mois de stress, d'angoisse et de libération. Comme pour Sophie Deraspe (Rechercher Victor Pellerin) qui dévoilait, en octobre, son tout nouveau film Les signes vitaux, petit bijou d'humanité, de lumière et d'émotion pure, lors du Festival du Nouveau Cinéma (sortie en salles le 5 mars 2010).
P45 a eu l'excellente idée de lui faire commenter le mois ici

6 octobre – Visionnement de presse

Puisque Marie-Hélène a aimé ce film, je nous sens invincibles. C’est mon deuxième long métrage. Je sais comme il est psychiquement ardu de se soumettre à la critique qui encense ou qui démolit, voire qui méprise. Qu’est-ce qui me pousse à aller me jeter dans l’arène comme ça? Je ne suis pas du monde. Je dors mal.

Sophie Deraspe est une cinéaste sensible. Et ce n'est pas la moindre de ses qualités.

mardi, novembre 03, 2009

 

Design norvégien



Il s'appelle Egil Haraldsen, il est norvégien, sa boîte s'appelle Exil Design et il présente sur son site une sélection d'affiches de films pas piquées des vers, comme:
The Secret Life of Words, Inland Empire ou 12h08 à l'Est de Bucharest.



À visiter régulièrement pour se souvenir que les affiches de cinéma sont autant de l'art que le reste.

 

AUTO-PLOGUE (celle-là, j'ai le droit?)

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le post-maniérisme sans jamais oser le demander: avouez que ça fait rêver...

Maintenant disponible dans toutes les librairies dignes de ce nom.

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