vendredi, octobre 13, 2006

 

Qu'est-ce qui fait....?


J'adore ces petits bouts de conversation qui nous restent parfois dans le crâne et continuent à nous turlupiner au réveil. Et hier, justement, comme les choses sont drôlement bien faites en ce bas-monde (à part les milles-feuilles, mais c'est une autre histoire), un ami m'a soufflé cette question qui désormais s'accroche à moi comme un petit chien qui aurait perdu sa maman: qu'est-ce qui fait qu'on choisit d'aller vers tel ou tel film? Qu'est-ce qui fait que, devant notre interminable liste de sorties, on choisisse lui plutôt qu'un autre?
Et une fois qu'on a répondu avec une élégance qui ferait frémir d'effroi Sofia Coppola, ben chais pas moi, j'vais voir c'lui-là parssque j'ai le goût, qu'est-ce qu'on dit au monsieur?
Parce que ce choix-là fait partie intégrante de la vie d'un cinéphile. Au fond, choisir un film, c'est certes établir ses préférences personnelles, mais c'est aussi, inlassablement, confronter ses attentes à sa propre conception du cinéma. Et vous le savez comme moi, cette conception-là, cet idéal-là ne souffre aucune contradiction, aucune entorse. Or le problème est-là, même si cette réponse est drôlement intime: très concrétement, sans se perdre à donner mille exemples, quel est cet idéal-là? Pour faire plus simple: qu'est-ce donc qu'un bon film?
Et à cette question à 100 000, je dirai que pour moi, un bon film est un film qui me fait voir le monde autrement, qui secoue mes préjugés (oh oui, j'ai beau prendre mes grands airs, je suis comme tout le monde, j'en ai), qui me force à regarder droit dans les yeux qui je suis vraiment. Enfin, je crois!
Et vous?

Comments:
Dans quelques heures, je serai un public captif devant Rechercher Victor Pellerin, un premier long métrage pour Sophie Desraspe que je connais ni d'Ève ni de son conjoint de fait (celui d'Ève, pas celui de Sophie... entéka). Donc canevas totalement vierge, je ne sais pas à quoi m'attendre; quelle sera sa signature? Qu'a-t-elle à me dire et surtout comment. C'est pour ça que j'ai choisi ce film. Mais demain ce sera autre chose. Parfois c'est bon de se fermer les yeux avant de sauter. S'agit de savoir quand les ouvrir.
 
Sympa ce petit blog à saveur cinématographique :)
La cinéphile en moi reviendra, assurément !
 
Question à cent piastres!
Il y a tant de films, livres, musique, à écouter, lire et vivre...
On a pas assez d'une vie pour découvrir l'art, tant il y a.
Je souhaite que le coeur et l'âme nous dictent en premier quoi expérimenter.
À tort ou à travers,on essaie de se frayer un chemin dans le bordel compliqué du "choix".

Pour ma part un bon film c'est:
une histoire captivante et imprévisible,bien jouée et mise en scène, qui me fait découvrir l'autre ou soi-même, qui nourrit un échange entre ami(e)s, qui nous habite longtemps après la projection et qui nous donne rires et\ou larmes.
 
Un bon film c'est un film sur lequel on a quelque chose à dire pendant plus de 3 minutes après son visionnement. ;)
 
Tu es comme Reiser en bande dessinées Denis, tu cultives l'art de la concision fulgurante!
 
Rechercher Victor Pellerin, what the fuck? C'est clairement un faux documentaire, mais jusqu'à quel point? Je méprise tout ce qu'on y voit, est-ce l'intention?

Meilleur film que j'ai vu cette semaine: Away From Her de Sarah Polley, avec Julie Christie qui va vous faire brailler solide!
 
Rechercher Vic Pellerin est un petit essai assez démoniaque sur le faux dans l'art et sur l'art de fabriquer son mythe. 10 bonnes min. de trop, 2 personnages parfois insupportables mais j'aime.

Away from Her. Pas vraiment très très cinématographique. Deux superbes acteurs.
 
Bon, Rechercher Victor Pellerin fait partie des films qu'Atopia distribue...mais très sincèrement, malgrè les maladresses, moi j'aime beaucoup la démarche et le propos. Très fûté comme premier film

Pour le reste, j'ai vu The Lives of Other, très nunuche question mise en scène, un sujet passionnant (la Stasi et ses agissements en 1984) mais traité de façon plutôt binaire.

La tourneuse de pages de Denis Dercourt: entre La Piscine d'Ozon, le regard chabrolien sur la bourgeoisie et la retenue hyper-sophistiquée d'Anne Fontaine. Ai complètement embarquée dans ce truc franchement angoissant. Une maîtrise du temps impressionnante dans la mise en scène. Catherine Frot et la jeune Deborah François sont im-pe-ccables!
 
Quant à ce dilemne Inarritu-Von Trier, personnellement je pencherai pour le Von Trier: Babel sortira en salles dans peu de temps....C'est mon seul critère, je n'ai vu aucun des deux!

Ce qui m'inspire, sinon, comme ça rapidement: The Brothersome Man, Day Night Day Night, Les amitiés maléfiques, Flandres, le Spike Lee
 
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