mardi, juin 13, 2006
Télévores
C’est un des sujets préférés des oiseaux de mauvais augure : la télévision a tué le cinéma. Certes, l’apparition de la télé dans les années 50 a porté un coup solide sur le nez des grands studios hollywoodiens. Mais ces derniers qui, du coup ont appris à laisser un peu plus de place à d’autres façons de faire du cinéma, ce qui n’est vraiment pas plus mal, s’en sont remis. Comme ils se remettront d’ailleurs de leurs nouvelles teignes : le DVD, les cinéma-maisons et Internet.
Tout ça pour dire que la télé a plus souvent qu’à son tour été une source de parano intense pour le monde du cinéma. Suffit de voir les films qui l’évoquent. Suffit aussi d’aller faire un tour à notre bonne vieille Cinémathèque Québécoise qui encore une fois ne se moque vraiment pas de nous et inaugure demain, jusqu’au 28 juin, son cycle Feu sur la télé ! (prolongeant cinématographiquement l’exposition N’ajustez pas votre appareil sur l’histoire technique de la tivi).
Regardez-moi ce programme de big shots:
The King of Comedy de Martin Scorsese
Kika de Pedro Almodovar
Masques de Claude Chabrol
Kamikaze de Didier Grousset
La mort en direct de Bertrand Tavernier
The Man Who Fell to Earth de Nicolas Roeg
To Die For de Gus Van Sant
Videodrome de David Cronenberg
Le diabolique Docteur Mabuse de Fritz Lang
Network de Sidney Lumet (George Clooney en prépare d’ailleurs un remake sous forme de… série télé. Ironique retour de balancier, non ?)
Parlez-nous d’amour de Jean-Claude Lord
La grande lessive ! de Jean-Pierre Mocky
La commune (Paris, 1871) de Peter Watkins
C’est arrivé près de chez vous de Rémy Belvaux, André Bonzel et Benoît Poelvoorde
L’œil du maître de Stéphane Kurc
Natural Born Killers d’Oliver Stone
A Face in the Crowd d’Elia Kazan
Ginger e Fred de Federico Fellini
Nineteen Eighty-Four de Michael Radford
Quiconque meurt, meurt à douleur de Robert Morin
Broadcast News de James L. Brooks
Ca vaut bien d'éteindre sa télé, ça, non?