mercredi, septembre 23, 2009
PESSIMISME OU LUCIDITÉ?
Une fréquentation des salles québécoises qui attend son niveau le plus bas depuis des années, même en cas d'événements, le succès des films toujours estimé en fonction de leur résultats de box-office (un film qui gagne des sous est un film réussi...), des auteurs qui s'alarment un peu partout à travers le monde ("because people are only concerned with making money now and movies have turned into a moneymaking scheme. Movies now have to fit into market surveys, but creativity cannot be surveyed. It is a private and personal thing." - Tsai Ming-liang), des sorties de petits bijoux, comme Les Bureaux de Dieu de Claire Simon, traitées par dessus la jambe, une curiosité qui n'en finit plus de s'émousser: l'état du cinéma d'auteur en salles est pour tout dire alarmant.
La bonne nouvelle de la vente du terrain destiné à accueillir 5 nouvelles salles de cinéma à Montréal vient peut-être un peu atténuer le malaise. Mais reste tout de même cette angoissante question: le cinéma d'auteur tiendra-t-il le coup jusqu'à leur ouverture?
La bonne nouvelle de la vente du terrain destiné à accueillir 5 nouvelles salles de cinéma à Montréal vient peut-être un peu atténuer le malaise. Mais reste tout de même cette angoissante question: le cinéma d'auteur tiendra-t-il le coup jusqu'à leur ouverture?
Comments:
<< Home
Il tiendra le coup,I hope.
Tant qu'un brin d'herbe
poussera à travers l'asphalte
et le béton,je garderai espoir.
Force m'est d'admettre cependant
que je vis une époque
consumériste à outrance.
Était-ce le cas au
17e-18e-19e siècle?
Je suis pas historien,
mais les plus grands
artisans n'ont-ils pas
vécu précairement et
solitairement en majorité?
Je peux parler en cinéphile
de mon temps par zemple,
la situation n'a jamais cessé de se dégrader quant au choix de
films offerts avec les années.
En dehors de Mtl et Québec
en étant généreux,le cinéma
d'auteur est quasi-inexistant
dans les salles et encore,
il existe surtout dans les
festivals sans trouver
preneur chez les distributeurs préoccupés par la rentabilité.
Je dirais lucide.
Tant qu'un brin d'herbe
poussera à travers l'asphalte
et le béton,je garderai espoir.
Force m'est d'admettre cependant
que je vis une époque
consumériste à outrance.
Était-ce le cas au
17e-18e-19e siècle?
Je suis pas historien,
mais les plus grands
artisans n'ont-ils pas
vécu précairement et
solitairement en majorité?
Je peux parler en cinéphile
de mon temps par zemple,
la situation n'a jamais cessé de se dégrader quant au choix de
films offerts avec les années.
En dehors de Mtl et Québec
en étant généreux,le cinéma
d'auteur est quasi-inexistant
dans les salles et encore,
il existe surtout dans les
festivals sans trouver
preneur chez les distributeurs préoccupés par la rentabilité.
Je dirais lucide.
Depuis déjà quelques années de nouveaux moyens de productions ont démocratisé la production de films (et je ne parle de Kino, pensons plutôt aux derniers films d'Alain Cavalier par exemple). La prochaine étape est de développer de nouveaux moyens/réseaux de diffusion où les cinéphiles et les cinéastes du monde entier peuvent diffuser, communiquer et échanger sans avoir à se soucier des protections territoriales instaurées par ceux qui sont là pour des raisons économiques.
Je sais, internet et le DVD sont encore loin d'atteindre le niveau de qualité d'une belle copie 35mm en salle, mais la création d'une communauté qui refuse de se soumettre aux dictats de l'"Industrie" en utilisant des moyens de bases et la solidarité pourrait garder le cinéma qui nous tient à coeur, vivant.
Ça sent peut-être l'utopie, mais je préfère ça à l'odeur de la mort qui plane dans le discours des critiques et des cinéastes eux-mêmes.
Je sais, internet et le DVD sont encore loin d'atteindre le niveau de qualité d'une belle copie 35mm en salle, mais la création d'une communauté qui refuse de se soumettre aux dictats de l'"Industrie" en utilisant des moyens de bases et la solidarité pourrait garder le cinéma qui nous tient à coeur, vivant.
Ça sent peut-être l'utopie, mais je préfère ça à l'odeur de la mort qui plane dans le discours des critiques et des cinéastes eux-mêmes.
Je préfère l'utopie aussi. Je n'ai pas envie de faire le constat que je fais, mais l'espèce d'entre-deux où on stagne depuis quelques temps (un système qui se tire dans le pied / des nouvelles avenues que personne ne connaît encore) est déprimant.
Yan, je ne saurais que souhaiter que les réseaux de distribution parallèles dont tu parles puissent se développer au plus sacrant. Parce qu'en attendant, c'est le cinéma indépendant international, justement celui qui bénéficie de ces moyens de production plus démocratiques, qui trinque. De moins en moins acheté, de moins en moins diffusé (http://blogs.suntimes.com/ebert/2009/09/indie_alert_level_severe.html)
Publier un commentaire
<< Home