lundi, décembre 15, 2008
TOP 2008
Tradition oblige, voilà le temps des Tops de l'année. Une belle année, d'ailleurs, sous ses dehors discrets.
Après longue et minutieuse concertation, l'équipe d'ATC est donc heureuse d'annoncer le meilleur du meilleur de l'année, avec en grand gagnant La graine et le mulet d'A. Kechiche (ça vous étonne vraiment?), une pure merveille de générosité, de sensibilité, d'humanité (à découvrir en dvd bientôt)
Pour le reste
2: (1 presque ex-aequo): La vie moderne, Raymond Depardon
3: Man on Wire, James Marsh, le doc sur le funambule Philippe Petit
4: Les Bureaux de Dieu, Claire Simon: distributeurs, qu'attendez-vous pour nous offrir ce regard extraordinaire sur le quotidien du planning familial en France?
5: Papa à la chasse aux lagopèdes, R. Morin
6: Afterschool, A. Campos, qui n'a que 24 ans!!
7: A l'Ouest de Pluton, Bernadet-Verreault
8: JCVD, M. El Mechri
9: Milk: Gus Van Sant
10: Adagio pour un gars de bicycle, P. Ferland
Le pas vu de l'année mais qui aurait sûrement sa place là-dedans: Hunger, S. McQueen
Le "mais pourquoi tout le monde se pâme, c'est tout raté" de l'année: Rachel Getting Married de J. Demme
Le blockbuster de l'année: Dark Knight, C. Nolan,malgré la très vilaine voix de Bale
Le "j'ai perdu 10 dollars au lieu de regarder youtube, j'aurais plus rigolé" de l'année: Cloverfield de JJ Abrams
A vous...
lundi, décembre 08, 2008
CADEAU-FANTASME
Aux abords des fêtes, c'est toujours pareil. Un truc sort et l'on se met à le désirer tellement fort qu'on en a des fourmis dans les yeux. Pour moi (maman, si tu me lis...), cette année, le truc s'appelle Intégrale de Jacques Demy, en 12 DVD + 1 CD, chez ARTE Video.
Du rose, du jaune, des parapluies, des demoiselles, des Lola et des peaux d'âne, des notes pimpantes de Michel Legrand, une sale guerre en arrière-plan, des éditions rares ou rééditions dont les critiques ont tous vanté la qualité technique, des courts-métrages inédits (dont 3 d'animation), de l'enchantement à chaque image...ça donne presque envie de se mettre à chanter, non?
Du rose, du jaune, des parapluies, des demoiselles, des Lola et des peaux d'âne, des notes pimpantes de Michel Legrand, une sale guerre en arrière-plan, des éditions rares ou rééditions dont les critiques ont tous vanté la qualité technique, des courts-métrages inédits (dont 3 d'animation), de l'enchantement à chaque image...ça donne presque envie de se mettre à chanter, non?
vendredi, décembre 05, 2008
AUSSI À VOIR CETTE SEMAINE
Gus Van Sant, c’est le roi du grand écart. Le pape de la split. Pour un Even Cowgirls get the blues, combien d’Elephant? Pour un Gerry, combien de Good Will Hunting? Pour certains, c’est de l’opportunisme. Pour d’autres, une faculté rare de comprendre le système dans lequel il doit se dépatouiller. Dans les deux cas, impossible à nier : Van Sant a le don de surprendre.
Milk, c’est encore surprenant, tire justement parti de la bicéphalité de son auteur. En en gardant le meilleur. Portrait épique, lyrique même, des 8 dernières années du militant politique gay Harvey Milk dans les années 70, le film joue impeccablement la carte de la grande émotion. Musique dans le ton de Danny Elfman, ici enfin épurée de ses tics elfiques, incarnation oscarisable de Sean Penn, grand biopic sentimental à l’américaine, mais d’une Amérique qu’on aime. D’une Amérique qui a le cœur à la bonne place, qui a le combat noble et le cinéma en miroir galvanisant.
Mais derrière le grand film classique, il y a aussi la patte Van Sant. Celle qui nous enflamme, qui nous touche droit au cœur, qui nous élève un peu. Il y a la photo d’Harris Savides, le DOP enfin retrouvé de son immense trilogie existentielle (Gerry, Elephant, Last Days), qui caresse chaque scène d’une lumière douce, presque fanée, épousant sensuellement les détails des corps lors de scènes charnelles, magnifiant le combat politique en lui donnant visage humain. Il y a encore ce montage d’archives et de photo d’époque, sans cesse intégrées au récit, comme pour lui donner plus de poids, comme pour sans cesse rappeler la vérité et l’importance de ce combat pour la tolérance, pour la différence. Il y a enfin cette justesse de rythme, ces scènes toujours de la bonne longueur, sans fausse pudeur, sans complaisance et ce regard aussi utopique qu’il est honnête d’un réalisateur totalement en phase avec son sujet.
Non, décidemment, Milk, c’est vraiment le meilleur des deux mondes.
Milk, c’est encore surprenant, tire justement parti de la bicéphalité de son auteur. En en gardant le meilleur. Portrait épique, lyrique même, des 8 dernières années du militant politique gay Harvey Milk dans les années 70, le film joue impeccablement la carte de la grande émotion. Musique dans le ton de Danny Elfman, ici enfin épurée de ses tics elfiques, incarnation oscarisable de Sean Penn, grand biopic sentimental à l’américaine, mais d’une Amérique qu’on aime. D’une Amérique qui a le cœur à la bonne place, qui a le combat noble et le cinéma en miroir galvanisant.
Mais derrière le grand film classique, il y a aussi la patte Van Sant. Celle qui nous enflamme, qui nous touche droit au cœur, qui nous élève un peu. Il y a la photo d’Harris Savides, le DOP enfin retrouvé de son immense trilogie existentielle (Gerry, Elephant, Last Days), qui caresse chaque scène d’une lumière douce, presque fanée, épousant sensuellement les détails des corps lors de scènes charnelles, magnifiant le combat politique en lui donnant visage humain. Il y a encore ce montage d’archives et de photo d’époque, sans cesse intégrées au récit, comme pour lui donner plus de poids, comme pour sans cesse rappeler la vérité et l’importance de ce combat pour la tolérance, pour la différence. Il y a enfin cette justesse de rythme, ces scènes toujours de la bonne longueur, sans fausse pudeur, sans complaisance et ce regard aussi utopique qu’il est honnête d’un réalisateur totalement en phase avec son sujet.
Non, décidemment, Milk, c’est vraiment le meilleur des deux mondes.
mercredi, décembre 03, 2008
Dans toutes les bonnes crèmeries
À ne pas rater ce vendredi dans tous les bons cinémas: le léopardisé Elle veut le chaos de Denis Côté. Une plogue en bonne et due forme, sans aucune honte, pour que vous alliez découvrir cet ovni aux allures de faux western existentiel et de vraie réussite.
Petite note: malgré ce que semble prétendre le ICI qui a mis ses plus belles oeillères cette semaine, le film existe, on vous le jure....
Petite note: malgré ce que semble prétendre le ICI qui a mis ses plus belles oeillères cette semaine, le film existe, on vous le jure....